Boudriga: Les mécanismes de réforme de l'économie au point mort...
Le président du Cercle des financiers tunisiens (CFT), Abdelkader Boudriga, était l'invité de Midi Show, ce vendredi 5 mai 2023, pour parler de l'attendu accord avec le Fonds monétaire international et les éventuelles réformes afin de pouvoir dépasser la crise actuelle.
Il a, dans ce sens, déclaré que la Tunisie est plus proche que jamais de conclure cet accord avec le FMI, après que les négociations ont atteint des stades avancés et il est probable que cela aura lieu entre juin et août prochains.
"La partie tunisienne peut demander un ajustement du calendrier des réformes ou la prise en compte de la situation sociale dans laquelle vit le peuple tunisien", a-t-il dit.
Il a, également, indiqué que le retard dans la signature de l'accord peut faire glisser le dinar dans les limites de 4 ou 4,5 dinars contre un euro, ajoutant que le financement au niveau du marché intérieur créera une pénurie de liquidités, accompagnée d'une inflation.
Abdelkader Boudriga a précisé que la partie tunisienne joue, également, sur la dimension géopolitique, soulignant que les mécanismes de réforme de l'économie tunisienne sont au point mort, en raison de la mentalité de l'administration tunisienne, qui doit travailler à faciliter l'investissement pour le citoyen tunisien.
"Les Tunisiens doivent, pour leur part, se remettre au travail avec rentabilité, car le pays est capable d'atteindre une croissance économique pouvant atteindre jusqu'à 10%. Par ailleurs, l'absence d'une vision économique claire a entravé l'avancée de la Tunisie, pendant des années", a-t-il expliqué.
Et d'ajouter: "Malheureusement, nous avons perdu beaucoup de temps dans des batailles politiques et idéologiques qui ne concernent pas le citoyen (...) Nous demandons au président de la République de lancer une réflexion économique".
En conclusion, Abdelkader Boudriga a estimé que conclure un accord avec le Fonds monétaire international, sans une nouvelle approche économique n'est pas suffisant pour sortir le pays de sa crise économique et atteindre un taux de croissance respectable.